Suisse | Valais

Chambairy

Chambairy n’est pas seulement un village de montagne, mais aussi un sommet qui domine le Lac de Tanay au-dessus de Miex dans le Valais. C’est un sommet oublié à côté des très fréquentés Grammont et Cornettes de Bise. Je vais donc corriger cet oubli de ma part, surtout que cela fait des années qu’il est sur ma liste des todo.

Le Flon

En arrivant au Flon, le constat est sévère, il a forte affluence. Même une personne se charge d’organiser le parking le long de la route. Cela fait des années que je ne suis pas venu et je ne peux que constater que ce site est devenu très populaire, comme me le confirme une autochtone.

La Bataille

Je suis donc content de prendre les chemins de travers. Un joli sentier en forêt avec des curiosités (un vieux pont à moitié pourri, un abri à l’abandon), me fait déboucher dans le pâturage de La Croisette. De là, je longe une route en forêt qui me fait passer devant le refuge de La Bataille. Une fontaine me permet un rafraîchissement, bienvenu en cette chaude journée.

Grand-Jeur

Je poursuis en forêt, sur un sentier carrossable. J’en sors dans le bas du vallon de Verne avec le col de Verne bien en vue. Je quitte cette route pour filer à droite et passer devant la ferme de La Grand-Jeur. De là, c’est un large sentier (route de 4×4) qui me fait traverser pendant un bon moment une forêt d’épicéas et feuillus.

La Cheseule

Je sors de cette forêt, la vue s’ouvre, sauf qu’en ce jour (il a plu la veille), les nuages sont rebelles et se gardent les Alpes pour eux.  Par contre c’est l’occasion de voir plusieurs vautours (6 à 7) planer au-dessus de la chaine de Chambairy. J’entends les moutons au loin. J’arrive au petit refuge de La Cheseule, occupé ce jour par un groupe de valaisan de Vouvry. Vu le nombre de bières dans la fontaine, ils n’iront pas plus loin. Je babille longuement avec eux, on m’offre un verre. On m’autorise à visiter l’abri que le berger utilise en alternance avec Les Combres. Joli.

Les Greppes

Je poursuis, la montée devient plus minérale, sauf sur le plateau où les orties forment un tapis vert. Il faut désormais monter dans la combe des Greppes. Une sente est facile à suivre, sur la droite (rive gauche) du pierrier, sauf dans la partie haute où les moutons sèment le doute. C’est raide. Je visite donc le pierrier, pour comprendre qu’il faut rester à droite. On ne contourne le pierrier que tout en haut sous la falaise. C’est l’occasion de découvrir, sur des pentes escarpés un groupe de femelles bouquetins avec leur petit de cette année. Trop mignons et agiles ces petits. Je reste à les observer un bon moment. Puis le sentier devient pentu dans une zone rocheuse. Un peu aérien parfois, mais cela reste confortable. Il y a parfois des pas à franchir.

Chambairy

Par un portail à ouvrir, me prévenant du patou (il n’y en a pas, le panneau devrait être enlevé, selon le responsable), je bascule dans le versant S en herbe de Chambairy. La vue s’ouvre tout grand et je profite pleinement de la vallée du Rhône et du lac de Tanay. Je longe le chemin tout en douceur. Il faut surveiller sa droite et viser un col. Sur un rocher il y a un vieux marquage (flèche rouge/blanche) et là il faut monter au mieux. Les moutons ont rendu invisible le chemin qu’on retrouve plus haut. D’ailleurs je croise ces moutons. J’arrive à un col, le sommet de Chambairy est à gauche, mais je suis parti à droit. Une sente entre devers escarpé et arête (il y a un côté impressionnant parfois) me permet d’arriver à une croix en bois (deux modestes reste de tronc). La vue sur le lac de Tanay est magnifique. Sans les nuages de ce jour, cela doit l’être aussi sur les Alpes. Je marque ma pause casse-croûte ici.

Les Lanvouessets

Je reviens sur mes pas et descends dans la pente herbeuse N de Chambairy. Le sentier se perd vite et je progresse au mieux. Herbes hautes et humides, il y a mieux comme terrain. Je croise les moutons. Il faut savoir s’orienter car le secteur est constitué de barres rocheuses. Vers 2060m, je retrouve la sente et la suit. On longe la falaise. J’ai le droit à un passage raide gravilloneux et gras en ce jour. Très peu d’appuis et je regrette de n’avoir pris qu’un bâton. Avec précautions, je débouche dans le haut d’un pierrier. Agréable dans le haut avec ses petits cailloux, puis casse-pattes vers le milieu avec ses pierres plus grosses.

La suite est un cheminement où on perd puis retrouve le sentier. Je progresse à l’instinct vers le fond du vallon. Je passe devant la gouille des Lanvouessets. Jolie avec le Mont Gardy en face.

Montagne de Loz

Désormais les vaches ont laissé une multitudes de traces et je rejoins la route d’alpage. Je remonte pour passer devant la ferme de la Montagne de Loz, ses vaches, ses ânes et un cheval. Je cherche le refuge de la Montagne de Loz, visite l’abri le plus éloigne. Non ça n’est pas lui (mais cela me vaut de voir une marmotte). C’est l’abri du milieu. Rien n’indique qu’il y a un refuge, c’est une étable. Au milieu, une porte mentionne un club de spéléologie. C’est là. La porte est ouverte et l’intérieur est d’un charme fou. Dormir sur la paille. Je m’attarde dans ces lieux charmants.

Les Traverses

Je remonte ensuite et file par le chemin des Cornettes de Bise. C’est l’occasion de croiser des randonneurs. Comme j’ai déjà eu l’occasion d’aller aux Cornettes de Bise (voir cette randonnée depuis la France), je décide de passer par le chemin inférieur des Traverses. Quel joli choix. Ce sentier arraché à la roche est bien joli. On domine le pâturage de La Chaux.

Chaux du Milieu

J’arrive dans le milieu calcaire de La Chaux du Milieu avec ses Lapiaz. De toute beauté. Le sentier serpente ici et il faut remonter  pour rejoindre le Col de Chaudin.

Col de Chaudin

En arrivant au Col de Chaudin, il y a un côté impressionnant car c’est raide. Les moutons ont en partie labouré le terrain et avec attention je descends (ne pas rester le long de la falaise). Je retrouve une sente standard et descend la petite combe de Sur Combrettes. C’est joli avec un pic et une gouille en bas.

En Combres

Après un col (joli cairn), le sentier devient pentue et tout en zigzag. Je rejoins la ferme En Combres. Zut le berger est parti peu avant mener les moutons en contrebas. Il faut passer un nouveau col, descendre un joli chemin arraché à la falaise. Il devient pentu, raide plus loin. Tiens je n’ai toujours qu’un bâton, bigre.

Le Coeur

Je rejoins le pierrier du col de Verne. C’est raide au début, on descend par une route de 4×4. C’est long, mais jolie vue sur le Linleu et plus loin le Mont de Grange. La pente s’adoucit et je rejoins le vallon de Verne et son sentier tranquille. Je passe devant la bergerie du Coeur.

Vallon de Verne

De là, je mets le pilote automatique, il faut suivre la route de 4×4 qui serpente dans ce vallon. Je suis à l’ombre en cette fin de journée. Je passe la ferme de Verne. Le chien local, type berger Malinois, me vient contre en aboyant. Les maîtres me voient, mais mettent bien du temps à le rappeler.

Plan de l’Ortie

En arrivant au niveau de la ferme du Plan de l’Ortie, je bifurque pour varier par rapport au chemin de la montée. En résumé le cheminement est peu intéressant car on suit des pâturages, massacré par les vaches. Je rate un chemin et descend droit dans le pâturage pour rejoindre La Crosette.

La Crosette

Depuis La Crosette, un joli chalet, je décide de suivre la route, c’est plus tranquille pour rentrer. Je rejoins ainsi Le Flon et il me reste à le traverser pour retrouver ma voiture, désormais presque seule sur le bas côté.