La météo annonce un ciel bleu surtout dans le Haut Valais et je prévois une randonnée dans ce secteur. En plus il faut aller haut pour trouver de la neige. Le hic, c’est que l’oreiller ne m’a pas lâché avant l’heure adéquate. je vous rassure, je lui ai pardonné !
Il me faut donc trouver une sortie de remplacement, j’embarque raquettes et skis et on verra ce qu’on trouve. A Martigny, je continue de m’enfonce dans la vallée du Rhône. A Conthey, les hauts de Nendaz bien ensoleillés, m’attirent et me voilà à Mase, Mayen des Praz (Mayens des Pras selon les cartes), fin de la route autorisée.
+10°c et une faible couche de neige, la randonnée se fera donc à raquettes.Je traverse le hameau de Mayen des Praz pour suivre le chemin pédestre. Je voulais monter par Pra ô Chéin, mais sans le vouloir, j’ai pris la bifurcation juste avant de quelques mètres qui file dans le haut du Mayen des Praz, Clos de Lourtier (prise d’eau du bisse de Tsa Crêta). Le début est pentu, les muscles chauffent vite. La neige est peu présente, mais la route forestière est encore assez enneigée. J’arrive dans le bas de La Louère, fin de la forêt et la vue s’ouvre. Là je rencontre un homme qui me raconte qu’il était présent dans le coin, la semaine dernière, lors de l’accident d’avalanche à La Pointe de Masserey qui a fait 4 victimes dont un guide, lors du retour d’un cours sur les avalanches. Avec ma préparation à l’arrache, je n’avais pas noté que j’étais dans ce secteur.
Je décide de monter à L’Arpette, la trace monte régulièrement. Il y a un chalet isolé à L’Arpette (un hameau éponyme se trouve plus bas). Là, la vue est belle et ratisse loin. Comme j’ai du temps, je décide d’aller sur les lieux de l’avalanche. Je remonte la pente en suivant une trace, la neige devient de plus en plus agréable. J’arrive dans le bas de l’avalanche, monstre coulée qui a purgé le flanc de la montagne (voir le lieu de l’accident, donné par SLF.ch). Je suis surpris car la couche de neige semble visuellement faible (20 cm environ de plaque sont partis) et cela me paraissait dans ma petite tête une moindre danger. Bein non. Je remonte au milieu de l’avalanche, couche épaisse et laisse mes neurones imprimer, durablement, ce fait.
Après un bon temps de méditation, je redescends jusqu’au chalet isolé L’Arpette, par une belle couche de neige poudreuse tassée, mais un ciel se voilant fortement. Ensuite je file droit vers le hameau de L’Arpette et descend le pâturage en dessous. La neige devient plus lourde. En bas, je traverse une forêt skiable et arrive à Pra ô chéin. Puis il me reste à suivre le large chemin d’été, avec des sections déneigées et une neige pourrie. Je rejoins ainsi Mayen des Praz, le ciel étant devenu bien gris.
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