Suisse | Valais

Orzival

La veille je suis montée à La Brinta (antécime) depuis Vercorin (voir cette randonnée) et le vallon d’Orzival était sous mes pieds. J’ai déjà parcouru en automne ce vallon (voir cette randonnée), donc l’idée est toute trouvée pour aujourd’hui.

Vercorin

Je pars depuis le parking du télécabine de Vercorin à 7h15 du matin. Une petite marche à pied, pour passer une route déneigée et j’arrive sur la piste de ski. Une dameuse stationne là. Je me mets en mode tranquille et remonte cette piste de ski

Le Plan des Morts

La piste s’enfonce dans une trouée de la forêt, surtout des épicéas. La piste est encore bien enneigée, mais ce n’est plus le cas en forêt, l’herbe séchée est bien visible. Je suis à l’ombre et j’en sors au Plan des Morts. Petite pause pour mettre de la crème solaire sur le visage et ôter un vêtement. Désormais presque en continu au soleil. Tiens les mélèzes se font un présent.

Sigeroule

J’arrive à hauteur de la station intermédiaire du télécabine à Sigeroule (vaste pâturage) où je croise un couple. Bref babillage. Je poursuis par la piste rouge qui repart en forêt et fins par atteindre la route forestière.

Les Planards

Là, je bifurque à gauche, mais j’enlève les peaux, la route est en légère pente (c’est toujours bien de discuter avec les gens qu’on croise, on apprend souvent des choses !). La route est bien enneigée, mais la dameuse est passé par là, massacrant en partie la neige. Je me laisse glisser avec prudence car je prends vite de la vitesse. Il y a de jolis passages avec le rocher sur la droite. La descente se termine, je pousse un tout petit peu pour remettre les peaux.

Tracui d’en Bas

Je débouche sur le vaste pâturage de Tracui d’en Bas. La vue s’ouvre sur les montagnes de la région de Saint-Luc. Superbe. La route a été fraisée et il faut skier sur le côté. Je traverse ce pâturage, coupe une piste de ski et suit les traces qui longent le chemin d’été. Il se poursuit sur un sentier bien large. Il y a pas mal de traces d’animaux, des chevreuils. Un skieur me rattrape, Jean-Christophe et nous discutons un bon moment. Il va au Roc d’Orzival. Tiens j’hésitais et me voilà décidé. Il repart à son rythme de patrouilleur et moi en mode contemplatif.

Orzival

Je longe ce sentier, tiens un piège photographique pour chercher des indices de présences du loup ou lynx. Le topo dit de quitter ce sentier, mais je trouve ce sentier bien accueillant. Je poursuis et sors de cette forêt parsemée. Je débouche dans le bas du pâturage d’Orzival. Quel cadre grandiose ! Par contre la neige est déjà bien chauffée.

Tsa d’Orzival

Je remonte à mon rythme ce vallon, dominé par les antécimes du Roc d’Orzival. Tiens un animal s’est gratté et à laissé bien des touffes de son pelage d’hiver.  Les traces de pas sont trop vieilles et je n’arrive pas à identifier l’animal, mais plus haut c’est une abondance de traces de chamois : ça grouille même. Incroyable.

Roc d’Orzival

Je vois le Roc d’Orzival et cherche la suite de l’itinéraire. Avec les jumelles, je vois Jean-Christophe en train de monter la pente finale du Roc d’Orzival, mais je ne vois pas ses traces en contrebas. Alors j’avance à l’instinct. Par contre dans un mollet, j’ai le début d’une crampe. Pause pour prendre du magnésium. Comme le dit la publicité, ça va pas mieux mais plus longtemps. Désormais, c’est le moral qui fait avancer, car la fatigue me gagne. Je remonte une première pente, c’est le début des conversions. Un replat puis une nouvelle pente et je me trouve sous le raidillon final. C’est raide. Par contre je retrouve les traces de Jean-Christophe, au moins c’est la fin du traçage. Désormais les conversions deviennent techniques, comme je les aime. Avec en plus la dose d’adrénaline. Vers la fin de la pente, je recroise Jean-Christophe, qui lui a visité l’arrière pays. Longue discussion et je gagne mon itinéraire de retour. Je poursuis mes efforts (il est 12h45) et finis par arriver à un col. C’est le terminus du téléski. Le Roc d’Orzival est sur la gauche, mais presque plus de neige, alors je me rabats sur le sommet à droite (Pt2816) où une table panoramique est installée. Ouf, j’y suis arrivé, mais fatigué.

Quel cadre, c’est presque du 360° (il faudrait monter au Roc d’Orzival pour un 360°). Je reste le temps d’une petite pause puis je descends.

La Rauje

La neige est excellente, une sorte de poudreuse gros sel, du pur bonheur. Je rejoins le haut du plateau de la Tsa d’Orzival et désormais mon but est de perdre le moins d’altitude possible.

Orzival

Pour rentrer, il y a trois possibilités : remettre les peaux et passer le col à droite de La Brinta, reprendre le chemin d’été de l’aller ou passer dans les hauteurs de ce chemin d’été. J’opte pour cette dernière variante. Je passe ainsi sous la ferme de La Rauje et traverse au mieux les pentes d’Orzival.

Je passe ainsi devant un abri de berger sous La Rauje. Il est fermé, mais on peut guignier par la fenêtre (ouvrir la porte en bois) ou contempler le garde-manger. Je poursuis dans les pentes suivantes en devers.

Tracui d’en Bas

Je passe parmi quelques arbres, plus ou moins espacés et finis par rejoindre le chemin d’été de l’aller. Je le suis, tiens ça glisse vite ici. Je retrouve les fermes de Tracui d’en Bas et arrive sur une piste de ski

Les Evouettes

Je descends cette piste de ski et arrive au départ du téléski. Il faut pousser pour le dépasser et en contrebas, je trouve le chemin d’été qui s’enfonce dans la forêt des Evouettes. Là, je dois enlever les skis. Je les remets peu après. Le chemin permet de skier, mais ça glisse vite et le sentier n’est pas des plus larges. Le chasse-neige est appelé à la rescousse. Il y a plusieurs passages où il faut ôter les skis.

Plan des Morts

Vers le bas, je porte plusieurs minutes mes skis et arrive au Pt1568, croisée du chemin avec la route. Je prends l’option de gauche, c’est une route qui me ramène au Plan des Morts.

Vercorin

De là, c’est le retour sur la piste de ski. Un régal d’avoir une neige de printemps et de se faire plaisir. J’en profite pour revoir mes gammes. Je rejoins Vercorin et une dernière marche me permet de rejoindre le parking du télécabine.

Conclusion

Le Roc d’Orzival est une longue randonnée (21 km) avec bien du dénivelé (1600m). La montée finale est raide et est empruntée par les skieurs lorsque le domaine skiable est ouvert. Il faut donc de préférence attendre la fermeture du domaine et surveille le danger d’avalanche.