La veille, nous sommes plusieurs futurs accompagnateurs en montagne à avoir erré dans le secteur du Col du Marchairuz pour arriver à la Cabane du CAS du Cunay. Météo grise, pluie, neige et brume n’eurent point raison de notre enthousiasme. Juste l’envie de dormir dehors qui s’est évanouie, allez comprendre pourquoi ! Cette cabane offre une trentaine de place (20.- CHF la nuit), mais en hiver il faut venir avec sa nourriture. Il y a donc une ambiance kitchen sharing, mais c’est bon enfant.
La météo annonce des éclaircies pour l’après-midi, point besoin de se lever à l’aurore. Il a neigé entre 15 et 20 cm de neige pendant la nuit, transformant la physionomie du paysage.
Le plus court chemin depuis la cabane, pour rejoindre le Col du Marchairuz est la ligne droite, joli entre la cabane et Monts de Bière Derrière puis peu intéressant après. Cette randonnée est réalisé entre futurs accompagnateurs en montagne et la ligne droite est donc proscrite. Rien ne vaut les détours, une carte qui prend la pluie, un altimètre inutile dans le Jura. Il nous reste la boussole, véritable bouée dans ce univers d’épicéa à perte de vue.
Nous partons sous la cabane, profitant de cette belle neige tombée la nuit, dans la combe au S de la crête. Nous étions joyeux, avançant gaiement, se laissant guider par notre instinct et par les yeux, lors saint GPS, nous a rappelé à l’ordre. Nous rementions droit dans Les Combes (grand moment d’inspiration pour ce nom !). Sur la carte le cheminement semblait évident, dans la réalité les arbres sont coquins et prennent un malin plaisir à se jouer de vous, vous faisons croire, tel un mirage, qu’une combe est devant vous. Les bougres ! La boussole à la rescousse et les arbres sont redevenus sages … et nous sommes redevenus fières de nous !
On remonte à la Cabane du Grand Cunay, appartenant au ski-club du Brassus. Lors de notre passage, elle était fermée à clef, mais le hall d’entrée était ouvert et offrait un abri pour une pause !
Puis nous suivons sagement la voie normale jusqu’au Mont de Bière Derrière. De là nous partons pour Monts de Bière Devant. Joli point de vue (avec une table panoramique) sur les Alpes (bouchée ce jour) et vue quasi intégrale sur le lac Léman, jet d’eau de Genève en prime (voir cette randonnée au Cunay pour une vue ensoleillée). La ferme étant ouverte, nous avons profité de cet abri pour la pause casse-croute.
Puis nous sommes revenus sur nos pas pour partir l’assault du sommet du Pt1530, cherchant sa citerne. De là on coupe droit, plein O, pour traverser le Bois du Marchairuz, avec une section raide. On retroue le Pré de Bière, pour finir par retrouver le large parking de Petite Rolat, fatigués, mais heureux de notre aventure, malgré l’absence des éclaircies promises.
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